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Blue's blog

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21 mars 2013

Le soir que tu as fait.

D'y avoir trop mené tes yeux pour le boire, le ciel porte ce soir des joues de désassoiffé. Tu y es venu dérider ta lèvre, poser ton chanté, et de la nuit - car c'est la nuit, forcément, et la fièvre - tu en as fait ce langage d'enfant désastrée...
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6 mars 2013

Je veux poser partout un grand fracas.

"Je veux poser partout un grand fracas." Désormais que je sais tout... (J'ai vécu 17 ans de perte...17 ans sans ma mort. Et puis je l'ai retrouvée, dans une manche de tricheries. Ma mort. Voilà la dernière carte qu'il manquait à mon jeu de 17 ans : ma naissance posthume). Désormais que je sais tout, Je peux tout mourir aussi...tout de votre manière d'apprivoisés, de votre démarche d'éduqués, je peux tout connaître de cela. Et le ranger dans mon meurtre. Je sais ce que vivre veut dire parce que j'ai quitté son estomac. J'ai quitté sa famine de verbes, ses actes décoiffés et sa gorge sèche. Vivre est un suicidé trop rapide désormais, et il m'aura fallut naître ailleurs qu'en son geste maladroit. Il m'aura fallut même déchirer ses grands yeux pleins du jour pour agraffer à mon âme deux morceaux du chaos. Oui j'ai le regard en vrac lorsqu'il est mort. Seulement voilà la coupe que je me suis faite, instable, voilà la fièvre que je me suis passée sur les doigts pour en avoir d'écrivains, la phalange en sueur et des orages pleins les ongles. Désormais, Je suis mort. Et je suis mort bien plus longtemps que j'ai vécu, parce que l'instant ne m'intéresse plus : je le sais, cet instant d'équilibre, et je le renie. Mieux peut-être, je le hais. HAÏR Désormais que je sais tout, Je porte dedans mon ventre le stérile de mon acte ; enfant-meurtre. Dedans ma bouche la grossesse de ma haine. Ma langue du désastre ; accouchement ; H. Je tiens dans ma poitrine un temps de vitrail ; temps de lumières et de couleurs ; de toi. C'est dans une cathédrale brutale que je t'aime - La crucifixion au coin de l'œil, déjà - jusqu'à l'autel ; ce temps de carreaux brisés que je tiens ; mon martyr ; j'avance. Jusqu'à la croix - au miroir assoiffé, à la neige mutilé... - Temps d'oubli. J'ai communié à tout le concret de ton mirage ; manque. J'ai appris à avoir mes cernes pour buvards ; papier-larmes ; à y éponger la nuit. Sous mes yeux se cache la paume du poète. HAÏR L'infinitif qui habille mes étoiles. - avortement céleste - J'ai couru cette langue, peinte de cendres ; mémoires du feu ; avant d'haïr tout à fait... H. désormais je te hais comme les autres ; les odeurs de pierres ; jumelles du vertige. "Mon homicide est fendu de quatre lettres" HAÏR Il me fallait te le dire, je te l'ai dit : "Je t'ai entendue la deuxième fois beaucoup plus lourde que la première. Comme si le temps finissait toujours par s'entasser dans ta gorge. Elle était lourde ta voix, pleine de tes passés, couchée là, dans cette seconde fois." Et de te l'avoir dit je n'ai gardé qu'un silence ; le chanté du désastre ; Moi qui ne veut connaître que d'un mot le vacarme...qui ne sais que le tumulte d'Aragon lorsqu'il dit le présent. Hier, ou ce jour d'être passé par-delà ton langage : C'était sûrement trop simple... Trop le crépuscule dans ma gorge pour entendre ton mot. J'ai connu des enfants semblable à toi pour qui la rosée ne comptait pas. Pour qui seuls le tangible et sa sueur ne comptaient. J'ai appris avec elles à mordre la soie des années, à laisser se rompre la rumeur de mes mains sur les draps du temps - de leur temps peut-être - ... J'ai appris, j'ai appris grâce à elles, à ces comme toi, à crier plus fort que le ciel, à aimer mourir avant d'aimer vivre : je suis un poète, un mauvais certes oui, mais un poète tout de même. Il m'aura fallut le plus parfait, le plus aveugle miroir du réel ; me tenir au balcon de ton langage ; instant. Je m'en rappelle si beau, si instable, - ma naïveté chérie - le reflet brûlant d'un avortement plein la lèvre. Je me suis coincé il y a si longtemps un morceau de définitif dans le ventre, déjà 17 ans de ces grands yeux salés, de tout ce désordre de chaire... - Même pas la chaire de ma Nuit ; pas le rêve au pouls décisif, mais la chaire balbutiante, concrète. Voilà : la haine que je ne veux pas digérer, la mort que je veux écrire dans les recoins capricieux de ma nuit. Haïr. Embuer la vitre de mon âme de toute cette haine, de toutes ces fleurs sensibles qui brûlent derrière les étoiles, en avoir des épines pleins les yeux. "Ma rage est un rosier incandescent." Voilà ce que prononce la main du poète et ce qui prend vie dans mon ventre. Vous avez dans le votre le fantasme : l'illusion, c'est la définition que vous portez sous vos poitrines sèches, le lierre affamé qui s'y loge ; votre dictionnaire suicidé - ou fier, c'est pareil. Le mien connait la marée, fait passer dans mes veines l'écume du concret. Ce regard d'aubépine, je le connais, je le souffre. Et c'est sa morsure au goût d'écorce, sa sève plein l'estomac que je vous hais. HAÏR - Voilà au monde ce que je porte, comme à H. désormais. Désormais que je sais tout, tout de cela : de son cœur de tragédie grecque. De ses doigts de comptable. De ses yeux qui peut-être ont vu naître Rimbaud, Dostojevski et Céline, mais qui n'ont jamais su en trembler comme il faut. Désormais, pour être comme il faut je l'oublie : "Parce que je n'ai cessé, depuis que je t'oublie, de naître : la fin plein le poumon." - Pour être comme il faut j'ai dû naître à ma fin. - Mauvaise actrice, elle l'était, jamais je n'ai vu son maquillage trembler, jamais je n'ai vu se briser sous son front un regard fragile...jamais. Pour être comme il faut je l'ai lu, chaque soir, je l'ai laissé écrire au dos de mes paupières, et désormais je sais son soupir... (...) Aujourd'hui, à cet instant fragile ; présent-suicidé : adieu, J'ai ce bruit définitif d'âme tremblante et très mal coupée. "La mort ne fait que se prononcer" ; mais au moins se prononce-t-elle tout à fait : HAÏR
11 février 2013

Haïr parfaitement, c'est l'art du poète.

Je t'ai entendue la deuxième fois beaucoup plus lourde que la première, comme toutes les fois après elle. Comme si le temps finissait toujours par s'entasser dans ta gorge. Elle était lourde ta voix, pleine de tes passés, couchée là, dans cette seconde fois. C'était sûrement trop simple...trop le crépuscule dans ma gorge pour entendre ton mot. J'ai connu des enfants comme toi pour qui la rosée ne comptait pas. Pour qui seule la sueur du lendemain de notre vie ne comptait. J'ai appris avec elle à mordre la soie des années, à laisser se rompre les rumeur de mes mains sur les draps du temps...j'ai appris, j'ai appris grâce à elle, à ces comme toi, à crier plus fort que le ciel, à aimer mourir avant d'aimer vivre : à être poète. Il m'aura fallu le plus parfait, le plus aveugle miroir du réel, cette épice d'été rayonnant au coin de ta bouche. Je m'en rappelle si beau, si instable, - ma naïveté chérie - le reflet brûlant d'un avortement plein la lèvre. Je me suis coincé il y a si longtemps un morceau de définitif dans le ventre, déjà 17 ans des ces grands yeux salés, de tout ce désordre de chair...voilà la haine que je ne veux pas digérer, la mort que je veux écrire dans les recoins capricieux de ma nuit. Haïr. Embuer la vitre de mon âme de toute cette haine, de toutes ces fleurs sensibles qui brulent derrière les étoiles, en avoir des épines pleins les yeux. "Ma rage est un rosier incandescent." Voilà ce que prononce la main du poète et ce qui prend vit dans mon cœur. Vous avez dans le votre le fantasme : l'illusion, c'est le cœur que vous portez sous vos poitrines sèches, le lierre affamé qui s'y loge. Le mien connait la marée, fait passer dans mes veines l'écume du concret. Ce regard d'aubépine, je le connais, je le porte. Et c'est sa morsure au goût d'écorce, sa sève plein l'estomac que je vous hais.
6 février 2013

Ce soir sûrement.

Ce soir, sûrement, elle a des choses du nord dans les yeux...
16 janvier 2013

Je veux être le printemps de Céline qui ne revient pas.

Ce qu'il y a de venin dans les nuits de sa plume, je veux le porter à mes ongles froids, glisser la pointe de ses mots sous les buées timides de ma main...il s'en est passé des étoiles dans mon lit...et sûrement qu'à cet instant de toute la peur d'un départ je verrai encore leur salive frénétique m'éclairer, toute cette rosée passée dedans mes bras, je l'aurai à mon côté d'adieu, le corps vieilli par leurs phrasés, l'âme tremblante, là...là...tout au bout de la jeunesse. Mort. Je mourrai, parce qu'il faut tous y aller se coucher, oui, je mourrai, terriblement, avec à mes côtés le dernier rire de mes amantes célestes. Et j'entendrai une dernière fois le chaos de leurs gorges : "bonne nuit, vieillesse décoiffée - bonne nuit, jeunesse aux cheveux gris." On est tous sans doute une ébauche à cet instant béni, cette seconde instable où l'on regarde en arrière...avec pour seul sourire la faiblesse des mots... La mort ne fait que se prononcer. S'approcher. Mais pour "l'être", là, il faut n'avoir les traits que d'un croquis...même pas d'un bon artiste. La chute se dessine d'un épuisement, d'un soupir au coin de la lèvre qui s'étire vers le rouge du ciel, vers le maquillage douloureux du crépuscule. Cette nuit le soleil part vendre son corps, et je l'accompagnerai de mon dernier mot prononcer aux flancs bleus de sa vertu : mon adieu ne se dit bien qu'en plein jour. (...) Bonne Nuit.
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6 janvier 2013

Je n'en suis plus loin de ma première révérence. J'écris à reculons pour naître bientôt.

(...) Parce que j'ai dis "Destruction" dans le même timbre que "Naissance", - l'hiver dans la gorge - je peux dire aussi "Mort" avec l'accent des étés. J'étais mort en voyageur du soleil et j'en ai gardé dans la voix le baluchon doré, le front traversé de saisons ...désormais que j'ai tout vu dans tes yeux, que j'y ai tout volé de ta jeunesse, pour mieux y semer les rides, je peux continuer à mourir de plus en plus jeune, de plus en plus bruyant de mon langage d'enfant. Jusqu'à ma toute dernière mort, l'ultime épine qui éteindra mon volcan : ma naissance. (...) Parce que je n'ai cessé, depuis que je t'oublie, de naître : la fin plein le poumon.
6 janvier 2013

J'écrirai la mort hier.

J'en ai fini d'être d'aujourd'hui, d'avoir le même roseau caché dans mes pupilles toutes les fois où je suis du même jour que vous. Que je me lève de ce soleil banal plein les articulations...de ce ciel de génuflexion, et de sa rosée plein le mollet. Les nuages ne couleront plus sur moi leurs prières froides ni leurs psaumes flamboyants - l'instant du tonnerre, je veux le crucifier - : ils ne déchireront plus ma langue par leurs hosties. Cette religion du présent je ne la digère plus qu'en un adieu. Je veux tout écrire au futur pour être loin de vous. Pour tout écrire de la vieillesse et cracher déjà de mon encre chacune de vos rides. Je creuserai vos visages de mes mots, de mon lierre du demain, et j'y poserai la tyrannie du temps. Mes ongles seront tapis à l'Est pour mieux déchirer le corsage de la nuit...pour attendre une mort que j'écris déjà.
6 janvier 2013

Du bout de tes pétales je n'ai plus le vertige...

J'ai fini d'avoir de tes Balkans dans la poitrine, de tes hématomes pleins les mots. Je ne t'aime plus qu'un bleu pâle, un affront maquillé, un langage bien coiffé : le manque, je le rebaptise adieu ce soir... Adieu ma lèvre aux étoiles humides.
6 janvier 2013

Tout votre sommeil, je le ferai fondre en me raclant la gorge.

Il est tard...si tard pour faire porter à la mort un dernier masque. C'est là toute votre pièce, toute votre tragédie, le monde pour scène et pour seul public l'infini. L'infini, et moi, parce que je sais qu'il est bien trop la nuit pour sortir dehors et offrir tout vos maquillages aux ténèbres. Mais vous avez voulu vous appeler "acteurs" jusque sous vos ongles, faire de vos peaux le meilleur déguisement pour souffrir en tout l'ordre d'une fleur : pour vivre. Il est trop tard pour moi parce que j'ai suivi la mort...dans toute sa lucidité, dans toute sa vérité. Je l'ai aimée jusqu'au matin pour m'éloigner de vous et de vos cœurs qui battent sur cinq actes. Et quand viendra l'heure du baisser de rideau, je ne vous applaudirai pas. Je scruterai partout vos pétales bien rangés pour consumer dans moi toutes les couleurs, toutes les odeurs bien lisses de vos vies. Je ferai fondre les glaciers de votre morale dans mon volcan du désordre. Il est tard...il est la nuit...et c'est avec du chaos pleins les mains que je saurai mon crime terminé, tout le cri du soleil, tout son jus, sa sève d'aubépine pèserons sur vos cernes. J'ai accroché votre drame et toute sa neige à mes sourcils d'été, à tout mon incendie, alors je sais comment bientôt vous finirez dans le jour et ses épines. Je vous ferai endurer tout le vacarme de mes ronces. C'est dans cet homicide que je chante partout, dans la toux assassine de ma plume, que je t'ai aperçue. Toi qui avais encore les yeux de l'arrogance, les mots de 16 ans et le sucre du printemps plein les joues...mais le printemps ne m'intéressait pas. Je t'ai laissé passer entre deux phrases pour ne pas attraper ton langage, jusqu'à ce jour où j'ai l'angoisse de la ride, et d'attraper la pupille grise. Je meurs tellement sans ton innocence. Pourtant si je dois haïr, tuer, vieillir, je veux que ce soit avec tes caractères illisibles... Je te revois sur le parvis de ma folie. Je te revois dans le froid des pavés, ou des brumes de mon encre. Je te revois, les cheveux mouillés des poèmes de la nuit et les mains pleines d'étoiles, de leur rire parfois, de tes larmes, souvent...Tu soutiens sur les épaules tous les soupirs du matin brodés par la rosée...ô ma petite, mon enfant du Soleil, tu as fini de brûler sous les affronts de la Lune, de porter partout la fièvre au coin de tes yeux. Je te revois, là, malade, chétive, un deuil muet dans la gorge, des ronces pleins les poumons et, dans le foie, tous les fantômes des grands écrivains. Comme tu souris mal...tu a les lèvres de la première fois que je te vois...ma toute petite, ces lèvres encore douces, de la vie parodiée que l'on aime rêver quand on a tes 16 ans...Les épines je te les apporte pour déchausser ta langue, pour qu'enfin elle avance pied nu dans les boyaux de mes mots...Pour que ton baiser soit arrogant, qu'il ne cache plus les parfums pâles des bouquets mais le vertige de la vie...toute la vie je te l'apporte sur les gerçures de ta lèvre, ce matin de tes yeux bleus. Ton baiser adolescent, j'ai osé y mettre les dents, le déchirer de mes rides, de mon geste de crépuscule. - parce que je veux que tu saches mieux que les autres enfants dans quel soir tu vis - Je te revois, ma toute petite, ma frénétique jeunesse, ta mèche anxieuse, ton pouls sec de désert, ta voix de mirage... Laisses moi m'y plonger...t'offrir à croquer l'amertume des chardons, te promettre les caresses d'une écorce. Je peux t'offrir tout ce désordre, toutes ces plaies : je peux t'apporter la vie que tu racontes, les histoires qu'on te dit, parce que je l'ai déjà souffert, que j'ai les papilles fatiguées par la cendre. Je peux t'offrir le sensible qu'à ton âge tous ignorent ; tout ce que ces adolescents te prétendent. Seulement, toi, ma toute fragile jeunesse, laisses moi ta sueur le matin, et ton rire le soir. La moiteur du manque que je ne connais plus... J'en ferai mon œuvre.
1 janvier 2013

Depuis que je ne te connais pas...

Depuis que je ne te connais pas j'ai des ronces plein la bouche, des épines plein la voix...je suis bègue. Et j'ai sur le front toute la poussière de ton absence...je vois mieux la lune dans l'eau que dans le ciel parce qu'elle est floue, peureuse, inexacte comme moi...j'aime ces astres qui ont les yeux baissés, qui hurlent toutes les ruines de leurs poésies, que tu délaisses. Parce que la Lune est une artiste, qu'elle a sous ses pieds les poèmes d'Aragon et de Rimbaud...toute cette rage qui la ronge, qui fait ses mers, et surtout, surtout, qui déconstruit son reflet...Depuis que je ne te connais pas je vis entre tes murs, entre ces quatre infinis que j'habite...j'ai les mains gravées d'étoiles, la peau polies par la rosée, les cheveux rendus fous par les incendies d'été...et derrière ma poitrine, mordue, déchirée par les fauves cachées de ton encrier, - parce qu'hier j'ai découvert tes mots...ta violence et ta tendresse. - s'étend encore l'hématome de ton iris...Depuis que je ne te connais pas j'ai vu tes yeux, je les ai sus, et plutôt que d'en faire un instant, un souvenir, un écho, moi que n'aime que l'éternité dans tout son déracinement, dans toute sa fin, j'en ai fait mon encre. - et saches que j'écris avec mon sang. -
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  • On se perd loin sur les pétales salés. La voile, fleur de voyage, se déchire sous les larmes vertes qui tanguent au large, se brise sur tes paupières de roches, s'abbat au vent contre la falaise bleue de ton front, embrasse tes lèvres au courant d'affront.
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